A.B.I.E

“La perfection et la convoitise... voilà qui fait de moi le monstre idéal.”

Une chose est sûre : A.B.I.E n'est pas une lecture ordinaire. Cette dystopie sous forme de labyrinthe tumultueux et sans fin véritable nous embarque non sans douleur dans un univers entouré de murs aseptisés et de piqûres en tout genre (bélonéophobes s'abstenir). Et Sam Connor n'est pas là pour nous calmer...

J'ai eu la très mauvaise idée de commencer ce livre en étant malade. Le quota angsty qui fait presque office de fil rouge émotionnel tout au long du récit ne fait absolument pas dans la dentelle, et vous vous imaginez bien que l'auteur s'amuse à décrire ses scènes de telle manière à nous faire ressentir des choses pas très très sympatoches.

Le début était donc mitigé. Je crois qu'il faut du temps pour s'adapter plus ou moins au style de Tasha Lann, d'ailleurs : à certains moments de ma lecture j'ai du m'y reprendre à plusieurs fois avant de comprendre où elle voulait en venir, et je crois que c'est du au fait que les éléments s'enchaînent à une vitesse incroyable.

J'ai aimé l'histoire d'amour. C'est la première chose que je considère une fois ma lecture terminée : si l'histoire d'amour est invraisemblable ou mal conçue je vais avoir du mal à me focaliser sur les sujets qui gravitent autour. Et là, oui, l'histoire était mignonne. La seule chose que je reprocherais peut-être c'est qu'elle s'est presque formée un peu trop vite pour que ce soit crédible, d'une certaine manière.

Et puis Vincent, bon... je ne vois pas réellement en quoi ce personnage était indispensable à l'intrigue, d'autant que l'ambiguïté qu'il partageait avec Sam était... bizarre ? Inadaptée ? J'en sais rien, mais ça ne m'a pas plu. D'autant plus qu'une scène -ceux qui ont lu le livre sauront sûrement de quoi je parle- m'a littéralement abasourdi. C'est peut-être la chose qui m'a le plus dérangée de toute l'histoire à vrai dire...



Alors dit comme ça, c'est sûr qu'on dirait pas que j'ai apprécié ma lecture, mais c'est le cas.

Déjà les personnages sont bien élaborés, c'est important. Sam est parfois insupportable mais elle sait se qu'elle veut et s'amuse à se jouer de l'autorité avec une provocation dont j'avoue m'être délectée, et plus que tout : j'ai adoré cette loyauté, le fait que cette fille considéré comme un joyau national (un joyau taillé dans tous les sens, certes) accepte de se sacrifier pour ceux qu'elle estime plus importants, son sens indéfectible de l'humour.

J'espère qu'il y aura une suite et que cette fin ne restera pas ouverte parce que je considère cette lecture comme la mise en place des fondations. Trop de questions sont encore sans réponses et la mise en état du projet A.B.I.E n'a même pas encore commencé (non pas que j'en sois triste haha mais...)

En somme, A.B.I.E est une dystopie effrénée et sensationnelle qui arrive à nous faire remuer de nos chaises comme le genre l'exige habituellement.

Pour finir, très important, je tiens à remercier Severine de m'avoir offert cet ebook et d'avoir encore une fois usé de son inépuisable gentillesse. <3