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« Depuis toujours nous aimons les dimanches.
Depuis toujours nous aimons nous réveiller sans l’horrible sonnerie du matin qui fait chuter nos rêves et les ampute à vif.
Depuis toujours nous aimons lanterner, buller, extravaguer dans un parfait insouci du temps.
Depuis toujours nous aimons faire niente,
ou juste ce qui nous plaît, comme il nous plaît et quand cela nous plaît. »
En réponse aux bien-pensants et aux apologistes exaltés de la valeur travail, Lydie Salvayre invite avec verve et tendresse à s’affranchir de la méchanceté des corvées et des peines. Une défense joyeuse de l’art de paresser qui possède entre autres vertus celle de nous ouvrir à cette chose merveilleuse autant que redoutable qu’est la pensée.
Lydie Salvayre a écrit une douzaine de romans, traduits dans de nombreuses langues, parmi lesquels La Compagnie des spectres (prix Novembre), BW (prix François-Billetdoux) et Pas pleurer (prix Goncourt 2014).
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Une belle bouffée d'air frais dans cette défense de l'oisiveté, du calme, de la paresse réparatrice, de penser autrement qu'à travers le prisme du travail et de l'exploitation, de réapprendre à vivre pour la beauté de la vie elle même, pour nous.
Désormais, le travail ne nous définira plus. Hors de question ! Et à la demande banale: que faites-vous dans la vie? (sous-entendu quel est votre job ? histoire de vous situer infailliblement sur l'échelle sociale et de réagir en conséquence), nous répondrons joyeusement: mille choses dont certaines d'une inutilité totale! et aucune qui nous tient en laisse !
Désormais, nous ne regarderons plus le travail comme constituant le seul espace où se nouent les liens sociaux.
Désormais, le travail ne favorisera ni n'abaissera personne. Fini ! Fini ! Fini !