La réparation volontaire

La réparation volontaire

223 pages

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“Quelle explication donnée à la tragédie qui vous endeuille ? Aucun mot pour vous secourir. Il n'est pas le diable. Il est un homme. Juste un homme.” - Roger Merle

Corinne Tanay raconte les faits qui ont suivi le meurtre de sa fille de 9 ans, empoisonnée au cyanure en 1994.
Le livre se présente comme un journal suivant le courant de sa conscience (her stream of consciousness), racontant la chronologie de l'enquête, les méandres et les injustices du système judiciaire français, sa très belle amitié avec l'avocat Roger Merle, et son désir de se reconstruire au-delà de toute haine et de toute revenge.

Malheureusement, le recit est extrêmement décousu et difficile à suivre, passant d'une année à une autre, rebondissant au grès des souvenirs, revenant sur des faits déjà expliqués auparavant. Au milieu du livre, l'auteur change complètement de sujet et traite d'un documentaire qu'elle a realisé sur une autre famille ayant souffert un drame familial. Durant ce passage, l'écriture est dynamique, structurée et les faits sont bien introduits. Puis, le livre reprend, mélangeant anecdotes de temps heureux et nouveaux elements de l'enquête. La dernière partie du livre est une transcription des rencontres entre Corinne Tanay et l'accusé/condamné.

Au final, je pense que le livre aurait bénéficié d'une restructuration pour clarifier la chronologie, éviter les multiples allers et retours narratifs, supprimer les répétitions, et introduire plus clairement les faits et les personnes. La structure et le style d'écriture ont rendu la lecture de ce livre difficile et parfois labyrinthique.

J'ai commencé a regarder mon père avec les yeux d'un fils aimant trop tard. De toute façon, les parents ne répondent jamais aux attentes de leurs enfants. Mon père m'impressionnait pour ce qu'il était. Je l'ai toujours vu travailler, lire, écrire. Sa soif de travail était insatiable. Il s'ennuyait en famille, il s'ennuyait en vacances. Les gens l'ennuyaient en general. Ce qui le rendait heureux, c'était le travail, la lecture, l'écriture”
- Thierry Merle, fils de Roger Merle

Thank you NetGalley and Grasset for providing me with a free digital copy of this book in exchange for my honest opinion.

Read and reviewed: 2019-12-14

December 14, 2019Report this review