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J'avais découvert ce livre en lisant la bande dessinée en deux volumes Mort au Tsar (1. Le Gouverneur et 2. Le Terroriste, ce roman étant en effet cité parmi les sources de l'auteur de la BD. J'avais beaucoup apprécié ce récit de l'attentat perpétré par un groupe de cinq révolutionnaires et qui avait coûté la vie au Gouverneur Général de Moscou en 1905. Les deux albums étaient centrés l'un sur le personnage de la victime, l'autre sur celle du bourreau, le cerveau des terroristes.
Dans la “vraie vie”, ce cerveau était Boris Savinkov, qui livra en 1908 un récit en grande partie autobiographique d'un attentat terroriste contre le gouverneur général de Moscou :
Sous la forme d'un journal intime, Le Cheval blême rapporte la confession d'un chef révolutionnaire russe, un homme sans foi ni loi, qui prépare un attentat contre le gouverneur général de Moscou. Combat politique, interrogations mystiques, scrupules et doutes, mais aussi amour et sexe lient les cinq membres du commando, dont un seul réchappera à la mort.
Publié en 1908, ce roman empreint d'un profond désarroi moral et largement autobiographique - Boris Savinkov fut le cerveau de l'assassinat du grand-duc Serge en 1905 -, interroge la justification éthique de l'acte terroriste sur fond de commandement biblique (« Tu ne tueras point »).
Dans la lignée de Dostoïevski, cette uvre à la fois cynique et saisissante est, aujourd'hui encore, d'une prodigieuse modernité.