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J'ai l'impression d'alterner le bon et le moins bon en ce moment avec mes lectures en service de presse. Cette fois encore, je viens de terminer un livre dont j'ai reçu un exemplaire numérique par l'intermédiaire de la plateforme NetGalley.fr.
Je ne savais pas exactement quoi attendre de ce roman, dont le résumé m'avait laissé entrevoir quelques promesses :
“Je suis le dromadaire qui passe, d'une lucidité active, ironique et curieux, l'humour est ma carapace, l'étonnement ma joie, je traverse la vie en éternel locataire, grain de sable sans illusions.”
Intenses ou légers, sombres ou joyeux, les instants précieux sont le sel d'une vie.
Christian Blanckaert prend un verre d'eau fraîche avec sa fille sur une terrasse ombragée. Il passe une journée seul dans un jardin japonais. Il se souvient de ses conversations avec François Mitterrand quand il avait dix-huit ans. Sa jeunesse était solitaire. Son meilleur ami meurt à l'hôpital. Bernard Cazeneuve l'a emmené en Chine. Jean-Louis Dumas l'a épaté. Un temple au Cambodge est une porte ouverte sur son imaginaire. Raymond Barre aimait partager des plats canailles en parlant politique avec lui. Pierre Bergé l'a étonné. Il n'a presque jamais vu son père. En classe de troisième, un professeur de français a changé sa vision de l'existence. Il est maire de son village, c'est une dette d'enfance.
Grand dîner au palais du Peuple, je suis placé en face de Bernard Cazeneuve, mais à cinquante mètres de lui car la table est immense, nous sommes soixante autour de deux Premiers Ministres.
Le dîner commence, musique, fanfare, soudain, je reçois un SMS : “passe-moi le pain”. Il est comme cela, Cazeneuve, toujours prêt à rire, toujours ce mélange entre le sérieux, l'élégance et la dérision.
Mendès France, je ne le connais pas. Je l'avais aperçu au mariage de Nathalie de Fleurieu et de Jérôme Duhamel, mon vieux pote.
Finalement, c'est involontairement un portrait fascinant et accablant de cette fameuse “France d'en haut », de ceux qui réussissent et dont la réussite entraîne la réussite, de ceux dont le « réseau » ouvre toutes les portes, y compris semble-t-il celles de l'édition ...