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En 1903, le journal l'Auto, dirigé par Henri Desgranges, à des fins publicitaires lance une course de vélo à étapes nommée le Tour de France. Avec un parcours de 6 étapes reliant les grandes villes françaises (Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Bordeaux, Nantes), de plusieurs centaines de kilomètres chacune, cette course est extrêmement difficile et oblige les coureurs à rouler près de 18 ou 20h par jour, y compris la nuit . Cette première édition, à laquelle participent des grands noms du cyclisme de l'époque (les frères Garin, Lucien Potier) et de nombreux anonymes et amateurs, est remportée par Maurice Garin, mais émaillée de nombreux incidents et tricheries, et de nombreux abandons. L'édition suivante verra même le déclassement des 3 premiers.
C'est sur ce fond historique que l'auteur brode une romance sportive, dans laquelle un jeune “apache” parisien, livreur de matelas à vélo, s'inscrit presque par hasard à la première édition de la célèbre course cycliste pour fuir des voyous qui cherchent à le tuer. On suit alors la course vécue de l'intérieur et à la première personne par Louis Cornet (inspiré de Henri Cornet, vainqueur sur tapis vert en 1904 à 19 ans), au milieu d'un peloton disparate, à rouler sous la chaleur ou sous la pluie, de jour et de nuit, en essayant de suivre les meilleurs tout en échappant aux pièges naturels de la route, à ceux de ses adversaires sportifs, mais aussi de ses ennemis parisiens.
L'ambiance bien rendue, l'histoire sportive et amoureuse crédible, le style mâtiné d'argot parisien rendent la lecture agréable et permet de découvrir ce Tour des pionniers et des héroïques.