Philippe avec un grand H

Une relecture d'un roman dont je ne me souvenais plus très bien. Pour un livre qui date de 20 ans, je dirais qu'il a quand même bien vieilli. Les scènes d'homophobie sont peut-être un peu extrêmes, mais en même temps, quand on regarde ce qui se passe ailleurs, notamment aux États-Unis... Je dirais qu'au Québec, même s'il doit y avoir encore de l'homophobie, ce n'est plus aussi rough. Du moins, je l'espère.

Grosse différence entre aujourd'hui et il y a 20 ans: les réseaux sociaux! Ici, Philippe ne se fait intimider qu'à l'école. Sous cet aspect, un jeune trouverait sûrement bizarre de lire une histoire sans réseaux sociaux, et peut-être même un peu loin de sa réalité.

Par contre, les conversations qu'on y trouve sont toujours d'actualité. (À part le fait que la bisexualité n'est jamais mentionnée, même quand on parle de l'échelle de Kinsey. Ça m'a fait un peu tiquée, mais en même temps... 20 ans le livre lol).

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, je l'ai aimée. Philippe est un personnage auquel on s'attache facilement, de même que ses amis. J'ai trouvé ses discussions très belles, que ce soit avec justement ses amis, sa mère, lui-même et même sa prof. D'ailleurs, bon point de ce côté: une professeur qui écoute et qui conseille.

Bref, un bon roman. Je conseillerais probablement Chimie 501 avant lui, mais en même temps, pour montrer la laideur de l'homophobie, et les conséquences que ça peut avoir, je le recommanderais.