Sentiment 26

Deuxième moitié du 21e siècle. Evie, 16 ans, vit en sécurité avec ses parents à l'intérieur de la Cité, où ils sont protégés des Maudits, ces gens dangereux qui rodent à l'extérieur des murs. Construite sur les ruines de Londres, la Cité est une zone sécurisée, régie par le Guide Suprême et son Système. Grâce à une lobotomie, chaque habitant subit ce qu'ils appellent un nouveau baptême, qui l'empêche de devenir un être nuisible pour la société. Ces mêmes gens se voient attribuer une lettre de A (Admirable) à D (Déviant) en fonction de leur attitude et de leur docilité. Les mauvais sentiments sont interdits, et si les règles ne sont pas respectées, il y a sanction: un changement de lettre vers le bas, synonyme d'humiliation. Evie est un B et elle doit épouser Lucas, un irréprochable A. Il est beau, mais terriblement froid et insensible. Evie accepte son destin, mais son coeur bat pour Raffy, le propre frère de Lucas. Malheureusement, Raffy est un D, il refuse le principe du Système et est en guerre ouverte contre son frère. Lorsque celui-ci est sur le point de se faire déclasser en E, à savoir Exécutable, ils n'ont d'autres choix que de s'enfuir de la Cité, et faire face aux Maudits qui sont à l'extérieur. [SDM].

Premier tome d'une série de science-fiction située dans un univers dystopique, une société "parfaite" vivant dans un bonheur artificiel, où toute déviance est classée et étiquetée. Un classement qui donne froid dans le dos. L'intrigue est facile à suivre, le rythme est assez lent au début, le temps d'installer l'univers de la Cité et de présenter les personnages, puis, tout s'emballe et l'action et les rebondissements prennent le dessus. Du côté des personnages, l'héroïne parait au départ un peu fade par rapport aux autres protagonistes masculins. En particulier, entre Raffy qui semble presque fou et Lucas représenté en parfaite machine sans sentiments. Heureusement, les évènements finissent par donner un peu plus de poids à Evie et l'on finit par s'y attacher, touchés par son passé et sa manière de réagir. Au final, et même s'il ne révolutionne pas le genre, ce premier volet permet de passer un bon moment de lecture. [SDM].