Ce livre traite des dépressions que nourrit un deuil impossible de l'objet aimé et perdu. En déniant le lien universel qu'est le langage, le déprimé nie le sens qui, pour l'être parlant, est le sens de la vie. Athée radical, le dépressif reste cependant un mystique : rivé à l'affect, la douleur et les larmes sont pour lui le pays secret d'une beauté aussi inaccessible qu'entière. Le sublime naît de la mélancolie. La preuve ? Holbein, minimaliste macabre. Nerval, le Prince noir. Dostoïevski, persuadé que la souffrance est le but suprême de l'humanité, appelant le pardon. Et Duras, la femme-tristesse, qui rend contagieuses les figures de la dépression féminine dévoilées ici à partir de quelques histoires dites sur le divan du psychanalyste.
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