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"Russia, 1915: Sixteen year old farmer's son Georgy Jachmenev steps in front of an assassin's bullet intended for a senior member of the Russian Imperial Family and is instantly proclaimed a hero. Rewarded with the position of bodyguard to Alexei Romanov, the only son of Tsar Nicholas II, the course of his life is changed for ever."--Jacket.
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J'ai l'impression de le dire à chaque fois que je rédige une chronique sur l'un de ses romans, mais John Boyne est un écrivain que j'aime beaucoup. Chaque livre me fait redécouvrir son grand talent de romancier, au sens strict du terme : sa capacité à écrire des romans, à les construire pièce par pièce comme un puzzle, à inventer et faire vivre des personnages qui semblent vivants, et qui sont mémorables.
C'est donc avec beaucoup d'espoir que j'ai commencé récemment The House of Special Purpose, un roman qui n'est pas son dernier, mais au contraire l'un de ses premiers, paru en 2009. Son résumé me laissait avec de belles promesses.
John Boyne propose de nous emmener dans les dernières années de la Russie tsariste, à la veille de la Révolution bolchevique. Pour cela, il nous présente Georgy, un adolescent fils de paysan, qui se retrouve emporté par l'Histoire de son pays après avoir sauvé la vie d'un membre de la famille impériale de passage dans son village. Nous sommes en 1915 et Georgy va quitter sa campagne natale pour être accueilli à Saint-Petersbourg, la capitale de l'Empire russe, où il va devenir le garde du corps et le compagnon d'Alexei, l'héritier du tsar Nicolas II.
Le récit se poursuit jusqu'en 1918, après l'abdication du tsar et l'exécution de la famille impériale sous les ordres du nouveau gouvernement bolchévique. La trouvaille de John Boyne, c'est que le roman ne se limite pas à ce récit-là. En parallèle, il nous raconte la vie de Georgy et son épouse Zoya, exilés russes à Londres, au début des années 1980, puis il remonte dans le temps jusqu'en 1918, où les deux récits se rejoignent.
Il n'y a pas réellement de suspense dans ce double récit : nous connaissons d'avance la destinée de la dynastie Romanov, et l'identité de Zoya n'est pas vraiment une surprise, surtout quand on connait le titre donné à l'une des traductions françaises de ce roman. Mais ce manque de surprise n'est pas un défaut, au contraire : on assiste à un enchainement rondement mené, un roman habilement construit par son auteur, on profite de cette plongée dans l'Histoire, et on apprécie le résultat, passionnant du début à la fin.
My least favourite book by one of my favourite writers It took me ages to read because I never felt the urge to go back to the characters. While I liked the structure of the book and thought that the ‘Georgy and Zoya' parts were well-written and presented a touching image of two people going through life and growing old together (albeit in reverse), I found the pre-1918 Russian bits lacking in substance. Ultimately they did not provide a good foundation for the post-1918 part, causing the whole thing to come crashing down. I hate to say it, but I thought the book was a bit... pointless?