J'ai eu un peu de mal avec ce roman. Si l'histoire d'amour peut être touchante et qu'on y trouve de très belles phrases il souffre pour moi de “trop” de belles phrases et de tournures allant chercher le style au delà de la forme et de l'émotion. Le style de l'auteur a fini par peu à peu me désinteresser de cette histoire d'amour éclatée en morceaux malgré sa beauté.
J'avais beaucoup aimé La valse aux adieux et L'insoutenable légereté de l'être, j'ai par contre eu beaucoup de mal avec ce livre. On y croise une série de personnages, mêlant vécu de l'auteur et fiction, faits historiques et vies personnelles dans un ensemble assez chaotique. Je n'y ai pas trouvé la magie habituelle, tournant chaque page en espérant qu'elle survienne, en vain.
Lu d'une traite en une soirée, Vestiaire de l'Enfance est un récit étrange. Un homme perdu dans une ville sans identité suit une jeune fille qui semble lui rappeler quelqu'un sans qu'il n'arrive vraiment à mettre le doigt sur qui.
Le récit suit le narrateur pendant quelques jours, ses interrogations, ses tranches de vie, sa tentative d'échapper à la vie “d'avant”. On n'apprend au final que très peu d'éléments, assistant simplement à cette tranche de vie et ces interrogations, mais d'une manière extrêmement prenante et intrigante.
Un ensemble d'histoires assez courtes sur la vie au sein d'un lotissement afro-américain et le fait de grandir en se découvrant homosexuel. Aucun misérabilisme, juste le réel dans toute sa diversité. J'ai beaucoup aimé la galerie de personnages que l'on croise, les vies qui se nouent et se dénouent ainsi que le regard de l'auteur sur ces moments de vie assez unique. Certains passages sont durs à suivre car écrits comme un flux de pensée, mais dans l'ensemble j'ai assez aimé ce recueil.
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A collection of fairly short stories about life in an African-American lot and growing up discovering oneself as a gay man. No miserabilism, just reality in all its diversity. I really liked the gallery of characters that we meet, the lives that are tied up and untied as well as the author's view of these unique moments in life. Some parts are hard to follow because they are written as a flow of thoughts, but overall I enjoyed this collection.
J'ai vraiment eu du mal avec cet essai. La première partie tenant plus du fantasme que d'une connaissance réelle de l'état des lieux en ce qui concerne l'intelligence artificielle, la seconde est constituée au final d'une grande diatribe marxiste où l'on perd un peu le contact avec ce qui est sensé être le sujet principal (s'attaquant au passage aux marottes de l'auteur). La troisième partie concernant les outils de la lutte finit par être la seule vraiment proche du sujet et du terrain et assez intéressante.
Mais de mon point de vue on est plus dans un délire de philosophe très détaché du réel qu'autre chose, et au final apportant très peu par rapport aux réels enjeux de l'intelligence artificielle et de ses évolutions à venir.
Je me suis enfin attaqué à un Crichton après des années à ce que des amis me le recommandent!
J'ai été très surpris par Jurassic Park, qui est beaucoup beaaaucoup plus violent que ce que le film laissait voir, beaucoup plus sombre et nihiliste aussi sur certains points. J'ai trouvé que le livre donnait au final une leçon encore plus avisée sur les dangers de jouer avec des choses qui nous dépassent et dont nous ne comprenons pas exactement la portée.
Un seul reproche à ce livre à mes yeux, c'est un début extrêmement long, on prend une bonne moitiée du livre avant d'arriver au parc, ce qui me rendait assez impatient. Mais au final j'ai dévoré l'autre moitié à pleine vitesse donc pas de regret!
Read for our workplace book club of June (I'm a bit early). Based on a simple idea (being able to go back in time but inside a very strict set of rules quite different from usual), in a very small café setting, the author is able to draw several beautiful stories of the people going around, their lives, their wins and losses. It gives a big time for reflection and introspection and made me shed some tears.
“The first rule was: The only people you can meet while in the past are those who have visited the cafe. This would usually defeat the purpose of going back. Another rule was: There is nothing you can do while in the past that will change the present.”
Venant de voir la musical j'avais absolument envie de découvrir le roman qui lui a donné naissance (et qui prenait la poussière sur mon étagère depuis quelques années ahem).
Je savais que Wicked était beaucoup plus sombre que Le Magicien d'Oz et que la musical restait elle aussi “grand public”. J'avoue que je ne m'attendais pas à autant de noirceur. Le règne du magicien est une représentation parfaite d'un régime fasciste où le racisme se fait de plus en plus présent, accepté peu à peu par tout le monde sans broncher (pour ne pas trop “déranger”). Le livre démontre aussi les ravages de l'époque car même dans les contrées où le fascisme ne règne pas il montre son influence sur les mentalités et la façon dont il contamine et fait germer ses préjugés de manière insidieuse.
Elphaba est beaucoup plus torturée et incertaine, prise dans de grandes considérations ontologiques sur la nature du bien et du mal. Au final la magie est peu présente, utilisée par petites touches et beaucoup des éléments expliqués dans la musical ne trouvent pas d'explications dans le récit, livrés tels quels, ce qui a tendance à laisser un peu sur sa faim.
Je pense que c'est cela qui me fait hésiter entre 3 et 4 étoiles. Bien que l'histoire soit très intéressante et nous fait découvrir une très sombre facette du pays d'Oz, elle s'avère extrêmement complexe et dense, s'égarant parfois dans de longs passages délirants assez difficiles à appréhender.
J'ai apprécié que les personnages ne soient pas manichéens, plein de questionnements, de doutes, de pensées et d'agissements contradictoires. Malheureusement l'ensemble laisse vraiment l'impression d'une énorme pelote d'intrigues extrêmement dure à démêler et à suivre.
Il reste plusieurs livres dans la série, je pense prendre le temps de digérer celui ci avant de décider si je continue ou pas!
“Quand l'époque est un creuset, quand l'air vibre de violence, les victimes sont ceux qui restent le plus eux-mêmes.”
Read for the work book club of April!
A nice discovery with a strange start. I loved how each chapters changed the point of view to one of the characters while moving the story forward. Also loved how the octopus saw the world from his limited window and its observations about our human behavior. In the end it was a very beautiful story with touching characters and I must admit I cried a bit in the end even if I knew (partially) what was coming.
Un roman assez court mélangeant l'histoire (la République de Marseille que je ne connaissais absolument pas) et la fantasy (de manière très légère presque invisible). On découvre des personnages assez uniques ayant déjà un fort passé et tentant de se reconstruire une vie au delà de leur histoire. J'ai beaucoup aimé l'histoire qui se lit d'une traite et la prose de l'auteur qui est extrêmement fluide. Les chapitres sont très courts et permettent une alternance d'histoires très intéressante.
Je ne connaissais pas bien l'affaire du petit Grégory. Grandit en Belgique, encore jeune pendant les faits et plus marqué par l'affaire Dutroux, c'est une affaire dont je n'avais qu'une très vague connaissance et donc une première rencontre.
J'ai pu découvrir à travers ce livre les errements de la justice, le questionnement, les colères et ressentiments des différentes personnes tournoyant autour de l'affaire. Son horreur aussi à l'état pur et ce mystère jamais éclairci narré de manière très fluide. On y alterne le déroulement de l'enquête et des passages où la mère du petit Grégory s'exprime et se livre, dans toute sa peine déchirante.
Pourquoi 3 étoiles uniquement? Parce que j'ai ressenti une sorte de culpabilité de voyeur. La douleur de ces personnes ne leur appartient qu'à elles et si et seulement si elles ont envie de l'exprimer. J'ai donc ressenti un fort malaise à voir un écrivain prolifique s'emparer de cette enquête, même avec un récit fort emprunt de respect. Cette affaire semble avoir mis à nue une communauté toute entière pendant des décennies, ce livre n'est au final qu'une pierre de plus dans l'acharnement médiatique autour de ces pauvres gens. Même si ce livre m'a permis de comprendre enfin cette affaire, je me suis au final senti assez sale de creuser ainsi la vie de ces inconnus déjà assez marqués par ce drame.
Advised by a friend some years ago, it took me quite some time to get through this giant book, but it was totally worth it.
This book explores the possible reasons that made our world look like it is right now and gives a clear and interesting explanation on why the West rules, disregarding the early lock-in theory in favor of geographic influence and climate changes.
It's a wonderful read that will take you from 9000 BC to the present day step by step, explaining the ebbs and flows of history and the evolution of our societies throughout the ages. It taught me quite a lot and made me reframe how I saw the world and history, giving me a macro view instead of the history we are often taught of “great men”.
If you have a knack for History, I recommend this book a hundred times as it will give you quite a perspective on our lives and about what's to probably come.
J'avais été très intrigué par le film de Night Shyamalan et il m'avait envie de plonger dans la bande dessinée originale. J'avais trouvé que le film n'avait pas sû s'arrêter à temps alors que cette BD se conclut parfaitement. Le récit est poignant, bouleversant avec très peu de mots parfois et le dessin tout en noir et blanc et extrêmement porté sur les expressions est magnifique. Ca remue, ça agite, c'est magnifique.
Following the spread of a virus that makes animal meat deahtly to humans, society turns to produce “special meat”, humans engineered to be eaten. Tender is the Flesh takes you to the frightening daily life of the “meat hunter” of a processing plant, charged with contracts, meat quality etc. The story starts slow but becomes more and more frightening as the pages go and you're unable to let it go until the very end. It left me a deep mark and brought me quite a lot of things to think about.
J'avais tenté une première fois de lire ce livre mais je n'avais pas accroché, la seconde fut la bonne et je n'ai plus été capable de le lâcher. L'histoire, une croisade croisée à la science fiction, les personnages assez intéressants et l'univers vraiment unique donnent un récit assez génial qui tient en haleine et rends extrêmement curieux. Après ce premier volume conséquent je suis impatient de découvrir la suite de cette aventure sur une autre planète...
Assez déçu de ce livre qui tient plus du pamphlet colérique que d'une vraie analyse (pourtant nécessaire) de tout ce qui ne va pas avec le flot de livres de développement personnel. L'auteur s'égare à de nombreux moments, faisant des parallèles ayant peu de rapport avec le sujet en ne prenant pas la peine d'expliquer les liens qu'il tisse.
Dans un mode extrêmement français, tout est de la faute du “néo-libéralisme” et/ou pouvait être résolu par Marx, j'avoue commencer à être fatigué de cette analyse au final peu profonde et qui ne permet au final peu d'avancer.
Tristement la conclusion vient rattraper beaucoup du livre en interrogeant réellement sur le formatage des pensées et l'injonction au bien être, mais après un brûlot d'une centaine de page on perd un peu l'intérêt.
Cela a été vraiment très dur de lire ce roman. Les première pages sont emplies d'énormément d'homophobie et de violence, sous couvert de “culture” ou de “religion”. Brutal pour amener le récit, sans doute nécessaire et ne masquant pas les choses, mais qui provoque quand même un très gros malaise.
Le cheminement de pensée du narrateur met aussi énormément de temps avant de réaliser sa propre homophobie, utilisant les excuses usuelles: origine culturelle, homosexualité “importée par l'homme blanc” qui n'existait pas avant, paravent de la religion, ... Peu à peu ces différents arguments sont déconstruits pour réaliser que les homosexuels sont des hommes comme les autres, et que le fait qu'ils subissent la violence d'autres êtres humains démontre qu'ils sont encore plus hommes qu'autrui.
(On notera que pas mal de fois l'homophobie semble épargner les lesbiennes, car elles sont vues comme un objet d'excitation...)
L'évolution de pensée met du temps et est très complexe, la fin m'a paru un peu abrupte et dur à suivre. On comprend à quel point l'homophobie peut devenir une obsession absolue pour certains et que la moindre rumeur devient un risque pour la vie de tout en chacun.
Encore un Besson, pas le meilleur même si j'y ai retrouvé de très beaux moments. J'ai trouvé l'histoire au final très dépareillée et par certains moments inutile. On a envie de continuer bien sûr pour comprendre ce qui s'est produit, ce qui a mené à tout cela, mais je me suis moins senti emporté que dans d'autres de ses romans.
«Je n'ai pas d'âge. Les années ont passé, je les ai perdues. Si je ne devais compter que les années heureuses, je serais encore un enfant.»
Nouveau coup de cœur pour ce livre de Mathias Malzieu qui aura encore réussi à me faire verser des larmes.
Le guerrier de porcelaine raconte une tranche de vie de son père, caché en Alsace Lorraine chez sa grand mère durant la seconde guerre mondiale. On y découvre un petit monde rempli de poésie et de questionnements d'un enfant dépassé par tout ce qui lui arrive. C'est touchant, sucré mais souvent un peu amer.
« Un alchimiste émotionnel, voilà ce que tu dois devenir. Tu n'as pas d'autre choix que d'apprendre à être heureux de nouveau.»
We are all completely beside ourselves tells the story of a peculiar family and their troubles seen through the eyes of the little sister Rosemary, telling us about her family, her brother that went away and her sister that suddenly disappeared, breaking the family in pieces.
Through her eyes and memories we go around time in a messy way, just like we remember ourselves. Bit by bit we uncover an unique family and every chapter brings another surprise. While at first the family looks quite dysfunctional, you begin to realise that the way they act and behave might be quite understandable.
I loved reading this book, every single person in it is quite unique in its own way and lovable.
Première rencontre avec Jack London pour moi! Un recueil de nouvelles bien ficelées dans l'ensemble (J'ai moins aimé la seconde), remplies de pas mal d'humour et de philosophie, dans l'Amerique de la ruée vers l'or, une période que je connais assez mal. J'ai vraiment apprécié la quasi totalité du recueil qui est écrit de manière très fluide et captivante, ça m'a donné envie de jeter un œil à d'autres livres de cet auteur!
Les garçons de l'amour est un long monologue adressé par un jeune homosexuel iranien à son amour perdu. Il nous fait découvrir leur histoire de leur rencontre à son exil en Europe, en passant par la révolution iranienne, la guerre en Irak et de multiples fuites tout en nous faisant rencontrer une galerie de personnages magnifiques. Ce récit est tout en douceur, extrêmement beau et m'a passablement bouleversé. Il fait comprendre le danger que la religion peut faire peser sur des amours illicites et les dangers du fanatisme. Il montre la bascule complète d'un pays vers le fanatisme aveugle et la violence qui l'accompagne. On le referme les larmes aux yeux, se demandant pourquoi un amour si pur entre deux êtres a pu provoquer autant de haine.
Les Quatre Filles du Docteur March fait partie de ces grands classiques souvent adaptés mais moins souvent lus. C'était dans ma pile de classiques à découvrir et je viens enfin de reposer le livre et ce moment passé en belle compagnie.
Durant ces quelques pages on découvre et on s'attache à cette famille si particulière, gentille et bonne. Cependant à mes yeux le livre accuse fort le poids des années par sa morale chrétienne extrêmement appuyé ainsi que la position des sœurs (a l'exception de Jo) fort soumises à une figure patriarcale pourtant absente. On ne peut bien sûr qu'aimer tendrement ces quatre sœurs, mais j'ai trouvé qu'elles n'étaient pas vraiment crédibles dans leurs rares défaut alors que de véritables images d'Épinal de bonté quant à leurs qualités.
Cela reste un livre tout doux et une jolie rencontre, mais qui a mes yeux accuse mal le poids des années.
This book will make you think a lot about what exactly is consciousness and where it starts or ends. It will take your brain to some deep theories and give you a new outlook on the world and the universe. Thanks to this book I discovered the panpsychism theory which will live rent-free in my mind for quite some time and feed a lot of thoughts. However, while citing a lot of work, I did find this book sadly too short for the subject. While it states from the start that it is brief, I must admit I wish it took a bit more time to dig some parts deeper. Still, it will give you the chance to look at our conscious experience with brand-new eyes.
Read this book in the context of our work book club.
It was the first time I read about Colombian history and Pablo Escobar, to discover it through the eyes of Chula, a little girl with her limited comprehension of the world was quite something. I was enthralled quite quickly by the story and intrigued by its ebbs and flows. The character was built slowly but became more and more loveable as the story went on. I love the dynamic between the girls, Petrona and their mother, the class division and the differences in ways of seeing the world and Escobar's deeds. At times the writing felt a bit clunky and made me wonder what was happening and it is the main flaw I saw in the book. An interesting read!