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J'ai de la chance avec mes lectures en service de presse en ce moment : j'ai eu l'occasion de découvrir en avant-première tour à tour deux nouveaux romans d'auteurs bien connus : Mon Père de Grégoire Delacourt et Les gratitudes de Delphine de Vigan.
Ma rencontre littéraire avec Delphine de Vigan est tardive, puisque je l'avais découverte l'année dernière seulement en lisant son précédent roman, Les loyautés qui m'avait séduit. Je m'étais alors intéressé de plus près à son oeuvre et j'avais ensuite beaucoup aimé un de se grands succès, Rien ne s'oppose à la nuit. Je ne suis pas certain de rattraper tout mon retard en lisant tous ses romans déjà publiés, mais je sais déjà que certains me tentent plus que d'autres. Toujours est-il que voyant son dernier roman proposé en service de presse par son éditeur JC Lattès sur NetGalley.fr, j'ai sauté sur l'occasion.
Le résumé m'a intéressé, faisant confiance au talent d'écrivain de Delphine de Vigan pour donner de la richesse à un récit du quotidien :
« Je suis orthophoniste. Je travaille avec les mots et avec le silence. Les non-dits. Je travaille avec la honte, le secret, les regrets. Je travaille avec l'absence, les souvenirs disparus, et ceux qui ressurgissent, au détour d'un prénom, d'une image, d'un mot. Je travaille avec les douleurs d'hier et celles d'aujourd'hui. Les confidences.
Et la peur de mourir.
Cela fait partie de mon métier.
Mais ce qui continue de m'étonner, ce qui me sidère même, ce qui encore aujourd'hui, après plus de dix ans de pratique, me coupe parfois littéralement le souffle, c'est la pérennité des douleurs d'enfance. Une empreinte ardente, incandescente, malgré les années. Qui ne s'efface pas. »
Michka est en train de perdre peu à peu l'usage de la parole. Autour d'elles, deux personnes se retrouvent : Marie, une jeune femme dont elle est très proche, et Jérôme, l'orthophoniste chargé de la suivre.
Il faut lutter. Mot à mot. Pied à pied. Ne rien céder. Pas une syllabe, pas une consonne. Sans le langage, que reste-t-il ?