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zerojanvier

Zéro Janvier

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La Sociologie Pour les Nuls

La Sociologie Pour les Nuls

By
Jay Gabler
Jay Gabler,
Alexis Tremoulinas
Alexis Tremoulinas
La Sociologie Pour les Nuls

Dans la célèbre collection « pour les Nuls » à couverture jaune et noire, « La Sociologie pour les Nuls” a été rédigé par Jay Grabler pour l'édition originale en anglais et Alexis Trémoulinas pour l'adaptation française. Je parle bien d'adaptation et non de traduction car on sent qu'une partie du texte et notamment le choix certains exemples ont été adaptés pour le lecteur français, ce qui est me semble bienvenu pour un ouvrage de vulgarisation

Cela faisait un moment que je voulais m'intéresser la sociologie en tant que discipline scientifique, qui me semble un complément utile à mon intérêt pour l'histoire et pour la politique. Quand je suis tombé sur ce livre en visitant cette semaine ma médiathèque préférée (c'est-à-dire le plus proche de chez moi), je me suis dit que c'était l'occasion idéale, et je l'ai donc emprunté.

Le résultat a été conforme à mes attentes : c'est un ouvrage de vulgarisation qui prend le lecteur par la main pour lui faire découvrir progressivement son sujet, ici la sociologie.

Après une introduction qui présente l'organisation du livre et les conventions utilisées (notamment les icônes mettant en évidence certains passages), l'ouvrage entre dans le vif du sujet, dont je propose ici une table des matières synthétique avec les principales thématiques abordées :

1ère partie : Le B.A.-B.A. de la sociologie
- définition de la sociologie et des principaux concepts que cette discipline manipule
- place et rôle de la sociologie dans notre société
- histoire de la sociologie : du « triumvirat » des fondateurs de la sociologie (Marx, Durkheim, Weber) à aujourd'hui, en passant par la sociologie de terrain de « l'école de Chicago » et celle de Pierre Bourdieu
- les méthodes de la sociologie (notamment méthodologie quantitative et/ou qualitative)

2ème partie : Voir la société à travers les yeux du sociologie
- la socialisation et la culture
- la microsociologie
- les réseaux sociaux (au sens large, pas uniquement ceux que nous connaissons sur le web)

3ème partie : Division et union, Egalité et inégalité dans un monde divers
- la stratification sociale : revenu prestige, dynamiques : moyennisation ou polarisation, mobilité sociale
- l'ethnicité : préjugés et discrimination ; race, couleur de peau et ethnicité
- le genre : hommes et femmes, déconstruction de la notion de genre, droits des LGBT
- la religion : sa place dans l'histoire, croyances et pratiques
- la déviance et la délinquance : délinquants et criminels, construction sociale des crimes et délits

4ème partie : Les arcanes de l'organisation sociale
- l'entreprise : culture d'entreprise, bureaucratie
- mouvements sociaux et sociologie politique : l'Etat, le partage du pouvoir, mouvements sociaux et changement social
- sociologie urbaine et démographie : villes, quartiers

5ème partie : La sociologie dans votre vie
- la famille et le cours de la vie : construction sociale de l'âge, chemin de vie, santé, famille
- changements sociaux : évolution des sociétés, mondialisation, technologie, croissance de la classe moyenne, l'avenir de la sociologie

6ème partie : La partie des Dix
- 10 bouquins accessibles pour découvrir la sociologie
- 10 regards sociologiques sur notre quotidien
- 10 mythes déboulonnés par la sociologie

Globalement, j'ai apprécié la lecture de ce livre. C'est un bon ouvrage de vulgarisation, peut-être un daté par certains aspects (la présence de MySpace aux côtés de Facebook parmi les réseaux sociaux cités m'a fait rire). Cela me semble une bonne porte d'entrée dans une discipline dont on entend souvent parler dans les médias mais dont on connait assez peu les arcanes. Cela m'a en tout cas donné envie d'en savoir plus : après cette lecture je suis d'autant plus convaincu que la sociologie est un complément intéressant quand on s'intéresse à l'histoire et à la politique.

2023-02-19T00:00:00.000Z
Parasites

Parasites

By
Nicolas Framont
Nicolas Framont
Parasites

Nicolas Framont est le rédacteur en chef de Frustration, un magazine en ligne dont je suis un lecteur assidu depuis quelques années. J'en apprécie la ligne éditoriale : un engagement fort que l'on peut situer dans la « gauche radicale » du spectre politique, à savoir une gauche qui lutte pour une transformation radicale de la société ; on y parle ouvertement de lutte des classes, de bourgeoisie et de sous-bourgeoisie, de complicité entre Etat et capital, et des moyens pour la classe laborieuse de renverser la domination et l'oppression qu'elle subit.

On retrouve ce combat et ces thématiques dans Parasites, l'ouvrage que vient de publier Nicolas Framont. Le projet du livre apparait clairement dans son titre et dans la citation mise en avant sur la couverture : « Les classes bourgeoises sont des parasites qui se nourrissent de notre travail, de nos impôts, de notre vie politique, de nos besoins et de nos rêves ... ». Il s'agit de dénoncer la classe sociale dominante et ses pratiques parasitaires vis-à-vis du reste de la société qu'elle entend continuer à dominer.

Après une introduction qui a pour but de « désigner l'adversaire », l'ouvrage comporte quatre grandes parties :

Anatomie : pour rendre visible la classe bourgeoisie, la décrire en tant que classes dominante et présenter son modèle de reproduction (par l'héritage, l'exploitation et l'accumulation de capital), à travers le parcours de plusieurs « capitaines d'industrie » à la française, loin des biographies hagiographiques des magazines mainstream qui effacent bien souvent les étapes les moins conformes au récit dominant souhaitant glorifier l'esprit entrepreneurial de ces dirigeants géniaux, surhumains et visionnaires.

Toxicité : pour décrire les moyens mis en oeuvre par la bourgeoisie pour assoir sa domination sociale et culturelle, notamment à travers la complicité d'une sous-bourgeoisie (la fameuse « élite culturelle ») et d'une petite bourgeoisie (professions libérales, artisans, commerçants) ; l'auteur montre notamment comme les valeurs bourgeoises ont envahi la sphère culturelle et idéologique au point que ces valeurs sont désormais intériorisées, y compris au sein des classes laborieuses : la « valeur travail », la fameuse « méritocratie républicaine » et son « ascenseur social », l'individualisme, le développement personnel comme solution individuelle à des problèmes collectifs, etc.

Symptômes : pour expliquer les grands maux dont la classe bourgeoise est responsable : la grande dépossession, la grande subvention, la grande complexification, la grande démission, et la grande destruction ; l'auteur illustre chacun de ces concepts par des exemples concrets et raconte ainsi l'histoire de l'essor du néolibéralisme, la complicité servile de l'Etat, et ses effets sur la société ; le chapitre s'achève sur une revue rapide des faux remèdes qui à ses yeux (et aux miens) se trompent d'adversaire, parfois volontairement pour détourner l'attention : le repli identitaire (« les étrangers et notamment les musulmans sont une menace pour notre civilisation »), la surenchère néolibérale (« cela ne marche pas, il faut donc aller toujours plus loin »), et le souverainisme (« L'Union européenne est un carcan qui empêche les Etats-nations de mener des politiques sociales », comme si les gouvernements nationaux auraient la moindre velléité de mener des politiques différentes sans les soi-disant contraintes de l'Union européenne, bouc-émissaire bien facile pour nos gouvernements successifs).

Remèdes : après avoir sensiblement cassé le moral du lecteur dans les trois premières parties, l'auteur tente d'apporter un peu d'optimisme avec des pistes et des propositions pour s'attaquer aux problèmes qu'il a décrits jusque là ; je ne sais pas si j'ai été totalement rassuré, mais c'est tout de même très bien pensé et porteur d'espoir.

Nicolas Framont a un parcours où il a porté plusieurs casquettes, tour à tour et parfois en même temps. Sociologue de formation, il a enseigné à la Sorbonne, il a été assistant parlementaire pour La France Insoumise (dont il s'est éloigné depuis), il a co-fondé le magazine Frustration, dont il assure la rédaction en chef en parallèle d'une activité agricole, et le livre évoque également ses interventions auprès de CSE de plusieurs entreprises pour des missions d'expertise et d'accompagnement auprès des représentants du personnel. Ces expériences multiples enrichissent le livre, où on retrouve à la fois des réflexions théoriques rigoureusement étayées (on retrouve la pratique universitaire d'indiquer les sources en notes de bas de page) et des exemples concrets tirés de l'expérience du terrain.

Par certains aspects, ce livre peut faire penser à l'excellent Histoire de ta bêtise de François Bégaudeau, qui s'attaquait à une certaine sous-bourgeoisie complice du capitalisme et de la classes bourgeoise. Je dirais tout de même que là où François Bégaudeau avait signé un pamphlet jouissif mais peut-être un peu vain, Nicolas Framont propose un essai à la fois engagé et sérieux, qui mêle des constats documentés, une réflexion théorique, et des propositions de moyens d'action pour ouvrir des perspectives de lutte.

L'épilogue est à la hauteur du reste du livre : excellent. Après nous avoir parlé de la compagnie Total et de son président, l'auteur nous propose une brève fiction d'anticipation positive, qui s'achève par ces mots avec lesquels j'ai envie de conclure cette chronique :

« L'avenir n'est pas tout rose, mais au moins, il nous appartient. »

2023-02-16T00:00:00.000Z
The Other Wind

The Other Wind

By
Ursula K. Le Guin
Ursula K. Le Guin
The Other Wind

“The Other Wind” est le sixième et dernier tome du cycle Earthsea d'Ursula K. Le Guin, également connu en français sous le nom de cycle de Terremer.

Après Tales from Earthsea qui était un recueil de nouvelles, ce dernier tome retrouve la forme romanesque des quatre premiers. Le récit prend la suite de celui du quatrième tome, Tehanu, complété par les informations disséminées dans les nouvelles du cinquième. On comprend d'ailleurs mieux en lisant ce dernier tome pourquoi ces nouvelles du précédent étaient essentielles pour boucler le récit et en comprendre tous les enjeux.

Globalement, l'intrigue tourne autour de la mort et des interactions entre les humains et les dragons, ces créatures fantastiques qui ont pris une importance grandissante tout au long du cycle. On retrouve avec plaisir les personnages des tomes précédents (Ged, Tenar, Tehanu, le roi Lebannen) ainsi que d'autres personnages que l'on apprend à aimer.

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman, je l'ai d'ailleurs dévoré en moins de deux jours. Je ne sais pas si c'est parce qu'il s'agit de la conclusion du cycle et que les adieux sont souvent émouvants, mais j'ai trouvé ce tome encore plus fort que les précédents.

Ce cycle est un classique de la fantasy et je comprends désormais mieux pourquoi. Derrière des apparences qui peuvent sembler très simples se cache en réalité un texte riche et profond, qui touche profondément à la nature humaine, à nos craintes, à nos angoisses. Ursula K. Le Guin nous a ainsi proposé l'alliage parfait de la poésie, de l'imaginaire et de la psychologie humaine. Je suis ravi d'avoir fait ce voyage par sa plume et ses mots.

2023-02-13T00:00:00.000Z
Tales from Earthsea

Tales from Earthsea

By
Ursula K. Le Guin
Ursula K. Le Guin
Tales from Earthsea

“Tales from Earthsea” est le cinquième tome du cycle Earthsea d'Ursula K. Le Guin, également connu en français sous le nom de cycle de Terremer.

Après quatre romans, ce tome présente la particularité d'être un recueil de nouvelles. Il a été publié en 2001 et comprend cinq nouvelles : trois inédites lors de la publication du recueil, et deux qui avaient été déjà publiées en 1998 et 1999. Dès l'avant-propos, Ursula K. Le Guin présente son intention : combler certains « trous » de son univers pour faire le lien entre Tehanu, le quatrième tome, et The Other Wind, le dernier roman du cycle, qui était encore non publié à l'époque. L'autrice explore ainsi des périodes et des espaces géographiques encore inexplorés dans les quatre premiers tomes et en profite pour expliquer certains éléments évoqués mais jamais explicités dans les romans précédents.

Les cinq nouvelles qui composent le recueil sont :

- The Finder, qui met en scène un jeune mage ayant participé à la fondation de l'école de magie sur l'île de Roke

- Darkrose and Diamond, sur une histoire d'amour contrarié entre la fille d'une sorcière et le fils d'un riche marchand

- The Bones of Earth, qui nous permet de découvrir la jeunesse d'Ogion, le mentor de Ged, notamment lors du fameux épisode du tremblement de terre qui l'a rendu célèbre

- On the High Marsh, sur un mystérieux sorcier réfugié dans un village dont le bétail est frappé par une terrible épidémie

- Dragonfly, qui fait véritablement le lien entre Tehanu et le dernier roman du cycle

Comme souvent avec les recueils de nouvelles, la plaisir de lecture peut varier d'une nouvelle à l'autre, mais j'ai globalement beaucoup aimé celles-ci, avec peut-être une mention particulière pour The Finder, une longue nouvelle qui nous en apprend plus sur l'histoire de la magie et de l'école de Roke.

Le livre s'achève par un chapitre où l'autrice nous propose plus ou moins sa « bible » de l'univers d'Earthsea, puisqu'elle y détaille les populations, les langues, et surtout les mythes et l'histoire de son univers. On en apprend encore un peu plus sur les dragons et le lien qu'ils entretiennent avec les humains, lien dont où pressent depuis le tome précédent qu'il sera important pour la suite.

Il ne me reste plus désormais qu'à plonger dans The Other Wind, le dernier tome du cycle. Je vous en reparle très prochainement !

2023-02-12T00:00:00.000Z
Tehanu

Aardzee 2

By
Ursula K. Le Guin
Ursula K. Le Guin
Tehanu

“Tehanu” est le quatrième tome du cycle Earthsea d'Ursula K. Le Guin, également connu en français sous le nom de cycle de Terremer.

Publié en 1990, près de vingt ans après le tome précédent, le roman reprend cependant le récit directement après l'épilogue de The Farthest Shore. Le vieux mage Ged et le jeune prince Arren sont de retour de leur terrible voyage : Arren va monter sur le trône sous son nom véritable, Lebannen, tandis que Ged, privé de sa magie, va s'exiler. Dans le même temps, Tenar, l'héroïne du deuxième tome The Tombs of Atuan, désormais veuve d'un fermier, recueille Therru, une fillette gravement brûlée et maltraitée par sa « famille ».

Le roman met en scène les retrouvailles entre Ged et Tenar, des années après leurs aventures dans The Tombs of Atuan. Tenar n'est plus la grande prêtresse de sombres divinités, et Ged n'est plus mage, même s'il conserve encore le titre honorifique d'archimage, le temps que les maîtres de Roke désignent son successeur. D'une certaine façon, le roman nous parle du temps qui passe, des vies qui avancent pour le meilleur et pour le pire, de la nostalgie d'une époque révolue.

Surtout, Ursula K. Le Guin propose un récit profondément féministe qui aborde les questions de la place des femmes dans la famille et dans la société, du rapport au pouvoir et de la domination masculine. Elle le fait avec talent, finesse, mais sans concession. Elle offre ainsi de la fantasy engagée, à la fois intelligente et divertissante.

J'ai l'impression que chaque tome de ce cycle est meilleur que le précédent, c'est en tout cas le cas pour l'instant. Il ne me reste désormais plus que deux livres à lire dans ce cycle, un recueil de nouvelles puis le roman final de la série. Je vais m'y mettre très vite !

2023-02-09T00:00:00.000Z
The Farthest Shore

The Farthest Shore

By
Ursula K. Le Guin
Ursula K. Le Guin
The Farthest Shore

“The Farthest Shore” est le troisième tome du cycle Earthsea d'Ursula K. Le Guin, également connu en français sous le nom de cycle de Terremer.

On y retrouve à nouveau Ged, le héros du premier tome et personnage secondaire du deuxième, désormais vieillissant et Archimage. Il est cette fois accompagné dans sa quête par Arren, un jeune prince. Leur but ? Découvrir pourquoi la magie disparait peu à peu des îles d'Earthsea.

Leur voyage les mènera dans le sud et l'ouest de l'archipel, à la rencontre de peuples que nous n'avions pas encore eu l'occasion de découvrir jusque là. Personnellement, j'ai une tendresse particulière pour le peuple des mers. On retrouve également avec plaisir des dragons, souvent cités mais rarement aperçus dans les romans précédents, hormis une scène marquante du premier.

A travers les aventures du vieux mage et de son jeune compagnon, Ursula K. Le Guin nous parle de la mort et du rapport des êtres humains à cette issue qui peut être terrifiante et malgré tout inévitable. Encore une fois, le récit peut sembler très classique mais révèle une réelle profondeur au lecteur prêt à l'accueillir. Le tout dans un style fin et poétique auquel l'autrice nous avait déjà habitué dans les deux premiers tomes.

Ce roman met fin à la trilogie originale d'Earthsea, publiée au tournant des années 1960 et 1970. Je vais désormais poursuivre mon voyage dans l'archipel avec les trois tomes suivants, publiés dans les années 1990 et 2000.

2023-02-06T00:00:00.000Z
The Tombs of Atuan

The Tombs of Atuan

By
Ursula K. Le Guin
Ursula K. Le Guin
The Tombs of Atuan

“The Tombs of Atuan” est le deuxième tome du cycle d'Earthsea d'Ursula K. Le Guin, également connu en français sous le nom de cycle de Terremer.

On y retrouve Ged, le héros du premier tome, mais dans un rôle secondaire, d'autant qu'il n'apparaît que dans la seconde moitié du roman. L'héroïne est une jeune fille arrachée à sa famille à l'âge de cinq ans pour servir de Grande Prêtresse d'une religion très ancienne, après la mort de la prêtresse précédente, dont elle serait la réincarnation.

Comme le premier roman, celui-ci peut appaître comme un roman d'apprentissage très classique, mais Ursula K. Le Guin nous propose un très beau récit servi par une écriture empreinte de poésie. L'autrice explore parfaitement la psychologie de sa protagoniste et la question de la religion, du culte, de la foi, et de l'emprise.

Je continue à être séduit par ce cycle, je comprends qu'il soit devenu un classique de la fantasy. Je vais poursuivre directement avec le troisième roman !

2023-02-01T00:00:00.000Z
A Wizard of Earthsea

A Wizard of Earthsea

By
Ursula K. Le Guin
Ursula K. Le Guin
A Wizard of Earthsea

« A Wizard of Earthsea » est le premier roman du cycle Earthsea d'Ursula K. Le Guin (traduit en cycle de Terremer en français, me semble-t-il).

Derrière un récit d'apprentissage en apparence très classique en fantasy se cache en réalité un texte poétique, plus profond et original qu'il n'y paraît à première vue. Je me suis laissé emporter par les aventures et les rencontres de son jeune héros, sans totalement comprendre ce qui me plaisait tant. La post-face de l'autrice est à ce titre très éclairante : elle y explique l'origine de ce roman et ce qu'elle a voulu en faire. Pour moi, l'objectif est clairement atteint.

Je vais enchaîner directement avec le deuxième tome du cycle, en espérant qu'il me plaise autant que celui-ci.

2023-01-31T00:00:00.000Z
Guide des genres et sous-genres de l'imaginaire

Guide des genres et sous-genres de l'imaginaire

By
Apophis
Apophis
Guide des genres et sous-genres de l'imaginaire

Je sors un peu déçu de la lecture de ce “guides des genres et sous-genres de l'imaginaire”, tiré du blog d'un passionné de littératures de l'imaginaire.

J'espérais en sortir avec de nombreuses références de romans que l'auteur m'aurait donné très envie de lire, et ce n'est pas totalement le cas. En effet, le titre de l'ouvrage doit être pris au sens littéral : l'auteur passe en effet plus de temps à proposer, préciser et débattre de la définition de chaque genre et sous-genre de l'imaginaire qu'à les illustrer avec des oeuvres représentatives. Si la présentation de chaque sous-genre s'achève bien par un encadré listant quelques oeuvres, cela tient plus de l'inventaire que de la présentation donnant envie d'en découvrir plus sur chaque oeuvre.

J'espérais trouver de l'inspiration pour de nouvelles lectures, j'en ressors avec une classification certes très précise (j'adore ça, d'ailleurs) mais guère inspirante.

2023-01-29T00:00:00.000Z
Ceci n'est pas un fait divers

Ceci n'est pas un fait divers

By
Philippe Besson
Philippe Besson
Ceci n'est pas un fait divers

Après avoir passé près de deux mois fabuleux dans l'univers de la Culture de Iain M. Banks, j'avais envie de changer complètement d'ambiance et de genre littéraire. Cela tombait bien, car est sorti début janvier « Ceci n'est pas un fait divers », le nouveau roman de Philippe Besson, un auteur que je suis fidèlement depuis son premier roman « En l'absence des hommes », il y a plus de vingt ans.

Dans ce roman, le narrateur est un jeune homme de dix-neuf ans, danseur à l'Opéra de Paris. Il reçoit un appel de sa petite soeur de treize ans, qui lui apprend la terrible nouvelle qui va bouleverser leur vie : leur père vient de tuer leur mère. C'est le point de départ d'un récit sur les violences conjugales, le féminicide, et la difficile reconstruction des proches.

Le style est celui auquel Philippe Besson nous a habitué : simple, fluide, sans fioritures. Je ne sais pas si mon regard de lecteur a changé depuis vingt ans (probablement) ou si c'est la plume de l'auteur qui a perdu un peu de force (peut-être aussi), mais je le trouve moins tranchant que dans ses premiers romans. Certaines formules sonnent creuses, des lieux communs appauvrissent le texte, et la capacité qu'avait Philippe Besson de trouver les mots justes pour parler des sentiments humains me saute moins aux yeux.

Le thème du roman est évidemment fort, mais là aussi j'y vois comme un opportunisme de la part de l'auteur. Ce récit était sans doute nécessaire, mais l'était-il de la part de cet auteur, qui semble d'être emparé d'un sujet « dans l'air du temps » (j'ai du mal à utiliser cette expression pour évoquer ce sujet, mais je n'en trouve pas de meilleure et j'espère que vous comprendrez ce que j'ai voulu exprimer).

J'ai lu les deux cent pages de ce livre entre ce matin et ce début d'après-midi et j'en ressors un peu mitigé. Il y a du bon dans ce roman, mais je n'ai pas été emballé et emporté par la plume de Philippe Besson comme j'avais pu l'être avec certains de ses romans qui m'avaient marqués, comme « En l'absence des hommes », « Un homme accidentel », ou « Arrête avec tes mensonges ». La lassitude me gagne peut-être, même si je serai très probablement encore au rendez-vous de son prochain roman. Jusqu'à quand ?

2023-01-28T00:00:00.000Z
The Hydrogen Sonata

The Hydrogen Sonata

By
Iain M. Banks
Iain M. Banks
The Hydrogen Sonata

J'ai commencé à lire le cycle de la Culture début décembre. Nous approchons de la fin du mois de janvier et je viens de terminer le dernier roman du cycle. Un peu de moins de deux mois d'un voyage littéraire dont je garderai à jamais un souvenir fort. Mais avant de revenir sur le cycle complet, parlons d'abord du roman que je viens de terminer.

« The Hydrogen Sonata » est le dixième et dernier roman du cycle de Iain M. Banks. Il s'intéresse principalement à une civilisation qui a failli figurer parmi les fondateurs de la Culture, avant de renoncer au dernier moment. Des millénaires plus tard, cette civilisation s'apprête à atteindre son stade ultime : la Sublimation, le passage du monde réel à une autre dimension, laissant ainsi la place aux civilisations plus jeunes. A cette occasion, la tradition veut qu'une autre civilisation lui livre un secret avant le « grand départ ». Malheureusement, rien ne se passe comme prévu, et plusieurs parties en présence se lancent dans une course-poursuite pour découvrir ou enterrer ce secret qui pourrait remettre en cause les plans pour la Sublimation.

Le récit alterne des scènes d'action haletantes - même si ce n'est vraiment ma tasse de thé - et des moments plus philosophiques sur la vie, la mort, et l'au-delà. C'est un équilibre que Iain M. Banks a souvent réussi à doser tout au long du cycle, ce dernier roman ne fait pas exception.

Même si ce roman n'est pas mon préféré du cycle, sa place à la fin du cycle lui donne une saveur particulière, renforcée par sa thématique qui sonne comme un adieu. Je ne sais pas si l'auteur avait prévu d'écrire d'autres romans dans l'univers de la Culture avant de disparaître lui-même, mais ce dixième roman propose quoi qu'il en soit une très belle conclusion.

J'ai donc passé près de deux mois en compagnie de la Culture et de cette oeuvre magistrale Iain M. Banks. Cela faisait un moment que je voulais lire ce cycle et je ne regrette pas de l'avoir enfin fait. Mon seul regret serait de ne pas l'avoir fait plus tôt. Ce cycle rejoint clairement le panthéon de mes oeuvres de science-fiction préférées, avec Dune et Hyperion, sans que je sois capable de les départager. Je ne peux qu'encourager tout amateur de science-fiction à plonger dans cet univers si ce n'est pas déjà fait. C'est un voyage parfois difficile mais dont on ressort avec la tête pleine d'images et de souvenirs inoubliables.

2023-01-27T00:00:00.000Z
Surface Detail

Surface Detail

By
Iain M. Banks
Iain M. Banks
Surface Detail

« Surface Detail » est le neuvième et avant-dernier tome du cycle de la Culture de Iain M. Banks. Malgré ses qualité indéniables, c'est peut-être celui que j'ai pris le moins plaisir à lire. Certains passages m'ont beaucoup plu, mais je dois avouer que j'ai fini par me lasser de la multitude de scènes d'action, qui n'ont jamais été mes scènes préférées dans la littérature de science-fiction.

Le roman parle principalement de réalités virtuelles, de religion, de pénitence, et du concept de réalité, le tout au sein d'un récit de vengeance digne d'une tragédie grecque (c'est un compliment venant de moi) et de complots intergalactiques pas toujours aisés à suivre. Nous suivons plusieurs personnages plus ou moins sympathiques et attachants : il y a ceux dont j'ai suivi les aventures avec plaisir, ceux que j'ai adoré détester, ceux qui m'ont ému, et ceux qui m'ont laissé totalement indifférent.

Ce roman m'a donc laissé avec une impression contrastée : des idées lumineuses, une créativité toujours géniale, des passages réellement sublimes, mais avec des personnages inégaux, un récit un peu trop confus à mon goût, et des scènes d'action trop fréquentes et trop longues. J'ai parfois eu l'impression de lire deux livres en un : l'un centré sur la psychologie des personnages et la philosophie, tendant vers ce que j'avais tant aimé dans « Look to Windward » ; l'autre plus proche de la SF militaire, qui n'est pas franchement mon sous-genre préféré dans la science-fiction.

Quoiqu'il en soit, cela reste tout de même de la très bonne science-fiction, supérieur à la moyenne des publications dans ce genre. Il ne me reste désormais plus qu'un roman à lire pour achever ce monumental cycle de la Culture.

2023-01-22T00:00:00.000Z
Matter

Matter

By
Iain M. Banks
Iain M. Banks
Matter

« Matter » est le huitième tome du cycle de la Culture de Iain M. Banks. Après avoir reçu une énorme claque avec le tome précédent, « Look to Windward », j'avais un peu peur de ne plus retrouver les mêmes émotions dans la suite du cycle. Heureusement, Iain M. Banks est, était malheureusement, un auteur de grand talent, capable de nous surprendre de façon différente à chaque roman.

Pourtant, les premiers chapitres, sans être désagréables, m'ont laissé un peu dubitatif. J'avais un peu l'impression de retrouver la même trame que dans « Inversions », en étant plongé dans une civilisation pré-industrielle plus ou moins isolée du reste de la galaxie. Plus ou moins isolée, car le monde mis en scène par Iain M. Banks est particulièrement original, c'est une sorte de planète artificielle construite il y a des millénaires par une civilisation désormais disparue, avec des niveaux concentriques habités chacun par une civilisation différente. Nous suivons principalement les aventures des princes royaux dont la famille domine le Neuvième niveau, en passe de remporter une guerre contre leurs ennemis du Huitième niveau.

Présenté comme cela, cela peut sembler rebutant, mais l'intrigue se complexifie et mêle finalement d'autres civilisations, sans oublier la soeur des deux princes qui a rejoint la Culture il y a une dizaine d'années et s'apprête à retrouver sa famille dans des circonstances tragiques.

Outre son récit haletant avec des enjeux de plus en plus forts et ses personnages finement écrits, le roman fonctionne parfaitement grâce au contraste entre le cadre initial pré-industriel des personnages et l'univers global dans lequel ils gravitent (c'est le cas de le dire

2023-01-15T00:00:00.000Z
Look to Windward

Look to Windward

By
Iain M. Banks
Iain M. Banks
Look to Windward

“Look to Windward” est le septième tome du cycle de la Culture de Iain M. Banks. C'est aussi, pour l'instant, mon roman préféré du cycle. Cela signifie beaucoup, vu comment j'avais déjà aimé les précédents.

Le thème principal du roman tourne autour de la guerre, sous ses aspects moraux (encore et toujours ce droit d'ingérence que s'octroie la Culture) et humains, notamment à travers le trauma des combattants revenus à la vie civile, qu'ils soient humains ou même IA. Comme souvent avec les livres qui me touchent autant que celui-ci, cela parle aussi de deuil.

Là où les premiers romans du cycle m'avait plu de façon assez rationnelle, par leurs qualités d'écriture et de narration, celui-ci m'a profondément touché. Non seulement il présente les mêmes qualités que le reste du cycle, mais il m'a semblé apporter quelque chose de plus, comme un supplément d'âme.

Je ne suis pas certain de pouvoir exprimer précisément ce que j'ai ressenti en lisant ce roman, ni pourquoi il m'a autant bouleversé. Comment l'expliquer ? Les personnages, humains et IA, sont mémorables, d'une profondeur incroyable. Le récit est à la fois captivant, parfaitement mené, et magnifique dans les sujets qu'il aborde et la façon dont il le fait. Au-delà, on touche à quelque chose d'indéfinissable, à une forme de sublime que seule la littérature, ou l'art en général, peut toucher du doigt.

J'ai évidemment très envie de poursuivre ma lecture du cycle de la Culture - plus que 3 romans ! - mais je dois dire que j'ai aussi peur de ne plus y retrouver les émotions que m'a apporté celui-ci. Quoi qu'il en soit, je n'avais pas attendu ce roman pour considérer Iain M. Banks comme un très grand auteur et le cycle de la Culture comme une oeuvre majeure de la littérature de science-fiction, mais ce roman en particulier rejoint le panthéon des mes livres favoris, ceux qui m'ont marqué de façon irrémédiable.

2023-01-07T00:00:00.000Z
Inversions

Inversions

By
Iain M. Banks
Iain M. Banks
Inversions

“Inversions” est le sixième tome du cycle de la Culture de Iain M. Banks, mais c'est un roman qui me semble un peu à part dans le cycle. La science-fiction y est très discrète, on pourrait presque croire lire un roman de fantasy classique.

Après avoir loué le rôle fondamental joué par les Intelligences Artificielles dans le récit dans “Excession”, le roman précédent du cycle, j'aurais pu être déçu par celui-ci, tant il pourrait apparaître comme son exact opposé. En effet, ce roman met en scène une planète où la civilisation et la technologie sont comparables à celles de l'Europe à la fin de l'ère médiévale.

Le livre alterne des chapitres mettant en scène deux narrateurs qui nous proposent de suivre deux personnages, une doctoresse et un garde du corps, chacun dans l'entourage d'un souverain différent sur le même continent. C'est une plongée dans deux vies de cour différentes, avec des souvenirs, des entourages et des régimes différents.

On finit par deviner, par des sous-entendus plus ou moins discrets, que ces deux personnages sont issus de la Culture, en “visite” sur cette planète qui n'a pas encore été contactée par la Culture. On retrouve ici un thème sous-jacent et récurrent dans le cycle : le “droit” d'ingérence et les dilemnes auxquels doit faire face une civilisation “avancée” quand elle en rencontre une autre “moins avancée”. Peut-elle intervenir pour provoquer des changements ? Doit-elle intervenir ? Sous quelles conditions ? Jusqu'où ? Et surtout, qui décide ce qui est “bon” et ce qui ne l'est pas, ce qui constitue un “progrès” pour une civilisation ?

J'ai beaucoup aimé ce roman. Ses deux récits pris au premier degré sont déjà captivants en soi, en plus d'être parfaitement écrits avec un travail intéressant sur le rôle des deux narrateurs, différents des personnages qu'ils accompagnent. Le livre prend encore une dimension supplémentaire quand on comprend comment, malgré les premières apparences déroutantes, il s'intègre parfaitement dans le cycle de la Culture avec ce thème récurrent du droit d'ingérence. J'ai donc envie de dire que ce roman est à la fois un chef d'oeuvre de fantasy et de science-fiction.

2023-01-02T00:00:00.000Z
Excession

Excession

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Iain M. Banks
Iain M. Banks
Excession

“Excession” est le cinquième tome du cycle de la Culture de Iain M. Banks. Après le recueil de nouvelles qui constituait le quatrième volume, on retrouve ici un long et très bon roman de science-fiction.

Je dois pourtant dire que j'ai eu un peu de mal à plonger dedans : la multitude de personnages et de factions mises en scène m'a un peu perdu, le récit met un peu de temps à décoller. Même une fois lancé, cela reste parfois confus car les intrigues, mêmes si on sent qu'elles sont liées, sont multiples et pas toujours faciles à suivre. Heureusement, cela est tout de même atténué par la présences des Intelligences Artificielles et notamment les discussions absolument hilarantes qu'elles ont entre elles. Je crois que c'est la première fois que je vois des IA qui soient traitées à ce point comme des personnages à part entière, et c'est vraiment la grande force de ce roman.

Le récit s'accélère nettement à la fin et on finit par comprendre où l'auteur a voulu nous amener depuis le début. Je continue de penser que certaines intrigues et certains personnages n'étaient pas forcément indispensables mais ce n'est qu'un petit bémol dans un excellent roman. Je reste clairement sur la très forte impression laissée par les derniers chapitres, ainsi que pour mon adoration pour les personnalités des IA imaginées et mises en scènes par Iain M. Banks.

Autant dire que je vais enchainer directement avec le prochain tome du cycle !

2022-12-28T00:00:00.000Z
The State of the Art

The State of the Art

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Iain M. Banks
Iain M. Banks
The State of the Art

“The State of the Art” est le quatrième tome du cycle de la Culture de Iain M. Banks. Il a une particularité : c'est un recueil de nouvelles, le seul parmi les neuf romans qui composent le cycle.

L'ouvrage doit son titre à la nouvelle la plus longue du recueil, et peut-être la meilleure à mes yeux. Les autres nouvelles oscillent entre le bon et l'anecdotique, mais c'est vraiment “The State of the Art” qui donne au recueil tout son intérêt, avec peut-être “Descent” qui sort elle aussi du lot.

L'exercice de “noter” un recueil de nouvelles est toujours délicat, faut-il tenir compte du meilleur, du pire, ou d'une sorte de moyenne des nouvelles qui le composent ? Ici, j'ai choisi de rester sur la forte impression laissée par la nouvelle éponyme du recueil, même si dans l'ensemble le recueil est moins bon que les trois premiers romans du cycle.

2022-12-21T00:00:00.000Z
Use of Weapons

Use Of Weapons

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Iain M. Banks
Iain M. Banks
Use of Weapons

“Use of Weapons” est le troisième roman du cycle de la Culture de Iain M. Banks. Je viens de le terminer et à chaud, je ne saurais pas dire s'il est aussi réussi que “The Player of Games”, son prédécesseur dans le cycle, ou juste en-deça. Dans tous les cas, c'est un excellent roman de science-fiction, qui fait preuve d'une intelligence rare.

La structure narrative, avec ses deux lignes temporelles, l'une chronologique, l'autre antichronologique, n'est pas toujours simple à suivre, et je ne suis d'ailleurs pas certain d'être capable de résumer toute l'histoire complète du début à la fin et de la fin au début, mais quoi qu'il en soit c'est passionnant du début à la fin.

J'avais lu beaucoup de bien de ce cycle romanesque de Iain M. Banks et je dois dire qu'après avoir lu les trois premiers romans, c'est aussi bon que je l'espérais. De quoi me rendre encore plus impatient de lire la suite, ce que je vais m'empresser de faire !

2022-12-19T00:00:00.000Z
The Player of Games

The Player of Games

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Iain M. Banks
Iain M. Banks
The Player of Games

Le premier roman du cycle nous proposait de découvrir la Culture de loin, à travers le regard d'un de ses ennemis. Cette fois, nous découvrons cette civilisation à travers l'un de ses citoyens, d'abord dans sa vie quotidienne puis par contraste avec une autre civilisation qu'il va découvrir tout au long du roman.

Avant tout, ce roman est le récit d'une rencontre entre deux civilisations, deux cultures que tout oppose. D'un côté, la Culture et son modèle utopique très inspiré des idées anarchistes. De l'autre, l'Empire d'Azad, impérialiste, colonialiste, antisocial et belliqueux. Le protagoniste, issu de la Culture, découvre un Empire autoritaire où les rapports sociaux sont fixés par les règles strictes de ce qui est littéralement un jeu de pouvoir. Il nous offre ainsi un regard sur notre propre société contemporaine et une critique acerbe de celle-ci.

J'ai trouvé ce deuxième roman du cycle encore meilleur que le premier : son récit est captivant du début à la fin, et c'est à mon avis une meilleure porte d'entrée dans l'univers de la Culture, que nous découvrons ici de l'intérieur, par les yeux d'un de siens.

2022-12-14T00:00:00.000Z
Consider Phlebas

Consider Phlebas

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Iain M. Banks
Iain M. Banks
Consider Phlebas

Cela faisait un moment que je voulais lire le cycle de la Culture de Iain M. Banks et je me suis enfin décidé à m'y mettre. Je ne sais pas si je dois me réjouir d'avoir autant attendu ou regretter de ne pas l'avoir fait plus tôt, tout est-il que le premier roman du cycle m'a beaucoup plu.

Le récit est rythmé et finalement assez classique. On s'attache énormément aux personnages et on suit avec plaisir leurs aventures et mésaventures. Surtout, l'univers est original, on pressent une grande richesse à explorer dans la suite du cycle. C'est de la science-fiction inventive et intelligente, tout ce que j'aime.

2022-12-10T00:00:00.000Z
Dans les imaginaires du futur

Dans les imaginaires du futur

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Ariel Kyrou
Ariel Kyrou
Dans les imaginaires du futur

J'aurais beaucoup de mal à résumer cet ouvrage, tant il est dense et riche. Ariel Kyrou y propose d'explorer nos imaginaires du futur sous un angle à la fois technologique, écologique et politique.

La lecture m'a semblé un peu ardue mais diablement intéressante. L'auteur y multiplie les références littéraires, il a d'ailleurs fallu que je me retienne de toutes les noter, au risque de faire exploser ma pile à lire. Cependant, ce n'est pas un catalogue de références, car chaque oeuvre n'est citée que pour illustrer le propos de l'auteur.

Que ce soit pour parler de technologie, d'écologie, d'apocalypse, d'exploration spatiale, de vie extraterrestre ou d'utopies et de dystopies, Ariel Kyrou déroule un discours cohérent, engagé et richement documenté. Il ne cache pas ses sympathies libertaires et assume sa volonté de ne pas faire un choix binaire entre technologie et écologie, au profit d'un appel à la rupture avec le système dominant, à la réinvention d'un monde terrestre et humaniste.

2022-12-04T00:00:00.000Z
Fully Automated Luxury Communism

Fully Automated Luxury Communism

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Aaron Bastani
Aaron Bastani
Fully Automated Luxury Communism

Fully Automated Luxury Communism est un essai du journaliste anglais Aaron Bastani, dans lequel il expose sa vision d'un futur technologique libéré du capitalisme.

Dans un premier temps, l'auteur fait le constat de l'échec patent du capitalisme à tenir sa promesse d'une prospérité perpétuelle et à faire face aux enjeux du XXIe siècle, aux premiers rangs desquels figure la crise écologique : changement climatique mais aussi épuisement des ressources non renouvelables, et leurs conséquences sociales et migratoires. Il estime également que nous sommes actuellement au cœur d'une révolution technologique de grande ampleur, dont l'impact sera similaire à deux révolutions majeures dans notre histoire : l'apparition de l'agriculture et la sédentarisation de l'humanité lors de la révolution néolithique ; l'exploitation de nouvelles sources d'énergie (la vapeur, le charbon puis l'électricité) et l'industrialisation de la production lors de la révolution industrielle au XVIIIe et XIXe siècle.

Partant de ce constat, il dessine ensuite un futur possible où cette révolution technologique aura permis de répondre aux enjeux du XXIe siècle. Il propose ainsi des scénarios basés sur les “nouvelles technologies” pour cinq thématiques principales : le travail, l'énergie, les ressources, la santé, et l'alimentation. Pour chacun des thèmes, il s'appuie sur des technologies existantes ou émergentes en extrapolant leur potentiel : réduction des coûts, amélioration des performances, démocratisation. Ce dernier aspect, la démocratisation, est importante dans le propos d'Aaron Bastani : contrairement à de nombreux ouvrages de prospective technologique, il aborde cette révolution sous l'angle politique autant que technologique. Pour lui, il ne suffit pas que la technologie résolve un problème pour quelques uns (les plus fortunés) mais qu'elle contribue au bien-être de tous.

L'aspect politique est d'ailleurs au cœur de la troisième et dernière partie du livre, où l'auteur présente les moyens qu'il propose pour aboutir à la vision présentée dans la deuxième partie. Si la deuxième partie peut être vue comme la description d'une utopie technologique (en tout cas du point de vue de l'auteur), la troisième est l'ébauche d'un chemin pour y parvenir. Il s'agit avant tout de remettre en cause les principes du capitalisme et du néolibéralisme et de proposer des alternatives concrètes.

Il y a quelques années, quand j'avais une approche purement positive, voire positiviste, de la technologie, j'aurais certainement été totalement emballé par cet essai. Désormais, après avoir été sensibilité aux arguments technocritiques, je suis un peu plus mesuré. Le propos d'Aaron Bastani est très technosolutionniste, je n'ai pas été totalement convaincu par l'approche et par certains arguments, je le trouve notamment trop optimiste sur les usages de la technologie. L'ouvrage est toutefois très intéressant présente l'avantage d'imaginer un futur alternatif plus ou moins désirable où la technologie pourrait être mise au service de tous.

Un point sur lequel l'auteur revient à plusieurs reprises est sa conviction que Karl Marx a eu, en quelque sorte, raison trop tôt : la société communiste qu'il avait imaginé ne pouvait pas advenir sans la révolution technologique que nous sommes en train de vivre. Dans les conditions historiques et technologiques dans lesquelles il s'est réalisé, le “communisme réel” du XXe siècle ne pouvait qu'‘échouer. Désormais, la révolution technologique permet d'imaginer une société de l'abondance : comme dirait l'autre, “les conditions objectives sont réunies”. Je serais presque tenté d'y croire. Est-ce illusoire ou prémonitoire ?

2022-12-02T00:00:00.000Z
Lutter Ensemble : Pour de nouvelles complicités politiques

Lutter Ensemble : Pour de nouvelles complicités politiques

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Juliette Rousseau
Juliette Rousseau
Lutter Ensemble : Pour de nouvelles complicités politiques

Je sors un peu déçu de cette lecture ; non pas déçu du livre lui-même, mais déçu de moi-même. J'ai eu du mal à en profiter pleinement, principalement car j'ai eu du mal à me concentrer sur son contenu.

Pourtant, je suis convaincu que c'est un livre enrichissant et absolument essentiel quand on s'intéresse aux luttes et aux oppressions. L'autrice s'attache à montrer comment les organisations militantes doivent à la fois lutter contre les oppressions à la fois en dehors et en leur sein, à travers des pratiques de reconnaissance des privilèges et des oppressions, de leur nécessaire transformation, et de réelles solidarités entre les luttes. Elle s'appuie pour cela sur des entretiens avec des militants directement concernés par les luttes et les oppressions.

Le propos m'a semblé clair et très pertinent, mais j'ai eu parfois du mal à rester concentré sur ma lecture et j'ai survolé très vite certains passages. Je pense que c'est plus lié à mon état d'esprit actuel qu'à des défauts du texte. Je regrette d'ailleurs de ne pas avoir su le lire plus attentivement. Peut-être devrais-je le relire plus tard, dans d'autres circonstances plus favorables ?

2022-11-29T00:00:00.000Z
Comment s'organiser ? Manuel pour l'action collective

Comment s'organiser ? Manuel pour l'action collective

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Starhawk
Starhawk
Comment s'organiser ? Manuel pour l'action collective

Starhawk est une activiste écoféministe et une figure du néo-paganisme sur lequel elle écrit plusieurs livres. Dans ce livre publié il y a plus de dix ans et traduit seulement en 2018 en français, elle propose un guide pratique pour s'organiser, pour faire des communautés et des organisations non hiérarchiques, basées sur des structures fluides et collectives qui mettent le consensus au centre des prises de décision.

J'ai un drôle de ressenti au moment de terminer ce livre. J'ai d'abord été emballé par l'introduction et le premier chapitre qui posent le cadre, avant d'être un peu troublé par la suite. Il y a des passages très intéressants, mais d'autres auxquels je n'ai pas été sensible. Je n'ai notamment pas été convaincu par les rituels ni par certains outils et grilles d'analyse proposés par l'autrice. J'ai également été perturbé par l'aspect spirituel de certains propos. Par contre, les considérations sur la gestion des conflits et des personnalités difficiles m'ont semblé pertinentes.

Globalement, je sors tout de même un peu déçu de cette lecture, peut-être parce que j'en attendais beaucoup ou que je m'en étais fait une idée différente. Je pense que c'est un guide qui pourrait être très utile à des communautés tentées par des organisations horizontales, et nous en avons grand besoin pour faire face aux défis de ce siècle, mais je ne suis pas certain de pouvoir l'appliquer moi-même dans ma vie quotidienne.

2022-11-28T00:00:00.000Z
Balles perdues

Balles perdues

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Arnaud Cazelles
Arnaud Cazelles
Balles perdues

J'ai découvert les éditions Oneiroi grâce à leurs excellentes anthologies de nouvelles steampunk que j'avais dévorées il y a quelques mois. Quand j'avais entendu parler du dernier roman publié dans leur catalogue, j'avais été intrigué. Pas de steampunk cette fois-ci, mais de la fantasy dans une ambiance de western : suffisamment original pour attirer mon intérêt et me laisser tenter.

Je ne le regrette pas, car je viens de passer plusieurs jours de lecture plaisante et enivrante. Dès les premiers pages, nous sommes plongés dans un décor et à la fois original et connu. Le mélange de fantasy et de western fonctionne parfaitement : on retrouve des stéréotypes des westerns, mais avec un décalage qui produit son effet. L'univers imaginé par l'auteur tient parfaitement la route et il parvient à le mettre en scène dans un récit haletant qui nous permet de l'explorer avec ses personnages.

Les personnages, parlons-en justement. Ils sont nombreux, certains sont sympathiques, d'autres moins, mais tous sont attachants ou en tout cas plaisants à suivre. Contrairement à certains romans choraux, je n'ai pas eu la tentation de lire très vite certains chapitres consacrés à des personnages moins intéressants pour retrouver ceux qui me plaisent le plus : ici, j'ai pris plaisir à retrouver des personnages et des lignes narratives différents à chaque nouveau chapitre.

Le récit, rythmé et captivant, tourne principalement autour de la guerre menée par l'une des neuf baronnies du continent pour assujettir les huit autres. Le roman permet de montrer les dégâts produits par la guerre, tout évoquant le thème du racisme et de l'esclavage à travers le sort des Tallaïms, des adeptes du chamanisme traités comme des sauvages par les conquérants venus d'outre-mer.

Arnaud Cazelles propose ici un excellent roman qui mêle habilement fantasy et western. Il joue parfaitement sur les deux tableaux, avec un univers crédible auquel il donne vie avec beaucoup de talent. La galerie de personnages qu'il met en scène est passionnante, tout comme les aventures qu'ils vivent à travers sa plume. Le seul bémol, c'est que le récit n'est pas tout à fait bouclé à la fin du dernier chapitre. Si certains événements trouvent leur conclusion, d'autres appellent une suite. J'espère que ce premier volume trouvera son lectorat et sera bientôt suivi d'un deuxième pour retrouver les personnages dans ce décor mémorable.

2022-11-27T00:00:00.000Z
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